Dans l’hôtellerie comme partout ailleurs, l’union fait la force
Bruno Michaud travaille à l’hôtel PUR depuis 30 ans.
Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel PUR Québec (FC–CSN) est actuellement en lockout depuis le 11 novembre dernier.
« J’ai toujours été chasseur-portier et j’ai toujours aimé cet emploi-là. J’ai commencé à militer dans mon syndicat en 1988 comme délégué, puis à titre de secrétaire, de vice-président et de président. Je me suis impliqué dans le comité de négociation et dans celui de la santé et sécurité du travail.
Je me suis investi dans mon syndicat pour être à la défense de nos membres et de nos collègues qui travaillent dans le milieu de l’hôtellerie. Dans notre domaine, si on n’avait pas de syndicat, je crois que ce serait assez pénible pour celles et ceux qui y travaillent et que nous n’aurions pas de bonnes conditions de travail.
Nous avons vécu plusieurs problèmes récurrents avec nos employeurs. Un de ceux qui revient toujours, c’est celui des rénovations. Chaque fois qu’il faut rénover l’hôtel, l’employeur tente de nous refiler la facture en réduisant nos conditions de travail, comme si c’était à nous de payer pour moderniser leur propriété. Cette année, le même scénario s’est présenté. Il faudrait que nous, les salarié-es qui gagnons entre 20 000 $ et 40 000 $ par année, nous payions pour eux. C’est assez! Qu’ils s’occupent de leurs affaires, qu’ils paient pour leurs rénovations et nous, on va continuer à bien faire notre travail comme on l’a toujours fait.
On a toujours travaillé pour obtenir le meilleur et, à partir du moment où on a coordonné nos efforts, on a réussi à toucher des salaires décents et à avoir des conditions de travail justes. La négociation coordonnée de l’hôtellerie, on y tient. L’union fait la force et nous allons tout faire pour atteindre nos objectifs. »